Après la grève, les salarié·es de STS Composites gagent 3 % d’augmentation de salaire

Publié le 11 sep. 2023
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Luttes gagnantes
La période estivale n’a pas été de tout repos pour les salarié·es de STS Composites en Ardèche et leur syndicat CGT. En effet, face à l’augmentation du coût de la vie, qui se vérifie chaque jour, les ouvrier·es ont revendiqué une hausse de salaire de 3 %. Elles et ils se sont donc mis·es en grève le 28 août dernier, arrachant la victoire au bout de six jours.

C’est dans le village de Saint-Désirat en Ardèche que se trouve l’entreprise STS Composites, acteur majeur dans la fabrication des pièces de carrosserie pour l’industrie à l’usage des véhicules poids lourds. Les 580 salarié·es qui y travaillent sont fier·es de leur travail et beaucoup d’entre elles et eux ont une grande ancienneté au sein de l’usine.

Le chiffre d’affaires de l’entreprise – 74 millions d’euros en 2022 – a fortement encouragé les salarié·es à revendiquer la part de la richesse produite qui leur revient. Aussi, dès le début de l’été, le syndicat CGT de l’entreprise a diffusé des tracts en direction de tou·tes les ouvrier·es de l’usine. Les discussions entre salarié·es se sont multipliées, et la détermination s’est renforcée.

Une direction d’entreprise qui reste sourde… mais pas pour longtemps !

La direction est néanmoins restée sourde aux demandes des travailleur·es, forçant les salarié·es et leur syndicat CGT à monter au créneau. Le 22 août, un débrayage de deux heures – de 14 heures à 16 heures – est organisé au sein de la production, avec une participation massive des salarié·es. La principale revendication ? Une augmentation de 3 % pour tou·tes.

En intersyndicale, les syndicats CGT et CFDT ont décidé de faire monter la pression, proposant cette fois la grève comme moyen d’action. Grève suivie par plus de 70 % des 400 travailleur·ses affecté·es. L’intersyndicale a installé son piquet de grève devant les portes de l’usine, et ne bougera plus pendant six jours continus !

Les salarié·es de STS Composites ont pu compter sur le soutien des camarades du syndicat CGT de Renault truck de Bourg-en-Bresse et Vénissieux, qui chaque jour ont échangé ensemble au téléphone sur le déroulement du conflit.

Une victoire à l’actif des salarié·es 

L’action des travailleur·ses a entraîné des répercussions sur les fabricants, en attente de la livraison des pièces de carrosserie. Le dos au mur, la direction n’a pas d’autre choix que retrouver le chemin de la table des négociations, et a fini par céder le 4 septembre.

Les salarié·es en lutte ont donc obtenu :

  • 3 % d’augmentation de salaire pour tou·tes ;
  • l’étalement des jours de grève sur plusieurs mois ;
  • le positionnement d’un jour de congé ou de RTT sur un jour de grève.

Une fois de plus, l’action collective des salarié·es a mené à la victoire. Le syndicat CGT appelle à poursuivre les luttes dans l’entreprise pour obtenir de nouveaux acquis. 

Prochaine étape de taille pour le syndicat CGT : la préparation des élections professionnelles, qui doivent se tenir sous peu. L’objectif est déjà fixé : élargir la confiance des salarié·es pour faire mieux qu'en 2019 – la CGT avait alors obtenu 55 % des suffrages. 


Montreuil, le 8 septembre 2023
Rédigé par M.A.

Repère revendicatif