Fromagerie de Beauzac

Publié le 17 fév. 2023
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Luttes gagnantes
Les salariés de la Fromagerie de Beauzac arrachent des augmentations de salaire après la lutte !

Syndicat CGT CFVA
300 salariés
UD 43
FD FNAF


La Compagnie Fromagère de la Vallée de l’Ance est située dans le département de la Haute-Loire et plus précisément sur la commune de Beauzac. Les 330 salariés qui y travaillent fabriquent des fromages à pâtes persillée dont la renommée n’est plus à faire, tel que le Saint Agur ou encore le Rochebaron à partir du lait collecté de plus de 280 producteurs locaux.

Avec une inflation explosive et des salaires de 11.34 euros de l’heure à 13,14 euros pour le 1er collège, la question des augmentations de salaire demeure au cœur des préoccupations quotidiennes des ouvriers de la fromagerie.

Alors quoi de plus naturel que de revendiquer des augmentations de salaires pour vivre dignement et avec fierté de son travail.

Les travailleurs se réunissent et décident ensemble avec leur syndicat CGT de la fromagerie d’enclencher une action collective.

Plusieurs revendications sont portées :

  • Augmentation générale de 6 % des salaires
  • Le paiement de la pause soit 20 minutes par jour de travail

Un premier débrayage dans le cadre des NAO est décidé le 7 février dernier qui se transformera finalement en une grève de 4 jours. La grève est un succès qui mettra fin à la production avec 90 % des 300 ouvriers mobilisés du site.

Ce même 7 février, dans tout le pays on se mobilise contre la réforme injuste et inefficace des retraites. Et cette bataille est aussi un combat que les ouvriers de la fromagerie engagent dans leur localité comme en témoigne la banderole qui trône devant la fromagerie : « Augmenter les salaires, pas l’âge de la retraite ! »

Durant le conflit les travailleurs peuvent compter sur le soutien de l’interpro avec les camarades de l’union départementale de la Haute-Loire et ceux en particulier de l’énergie qui se tiennent à leurs côtés sur le piquet de grève.

C’est donc au terme de 4 jours de lutte que les choses s’éclaircissent, la direction de l’entreprise fini par lâcher des avancées sérieuses :

  • 2.9 % d’augmentation de salaire pour tous.
  • 15 minutes de pause payée par jour.
  • Une augmentation de la prime vacances pour un montant total désormais à 800 euros par an.
  • Une prime de 405 euros de reprise de travail, dit autrement, le paiement des jours de grève.
  • Une clause de revoyure pour septembre.

Les salariés font leurs comptes : ces acquis représentent mensuellement 6.5 % d’augmentation sur la fiche de paie. 

Mandat est donc donner au syndicat CGT pour signer les NAO qui seront applicables au 1 er mars 2023.

Une fois encore, cette lutte est la démonstration que l’implantation syndicale CGT (qui plus est avec 100 % des voix aux élections professionnelles) est la meilleure réponse face à l’arbitraire patronal. Nombreux parmi les salariés se sont rapprochés de la CGT pour envisager leur adhésion.

Montreuil, le 17 février 2023

Rédigé par M.A.


 

Repère revendicatif