Syndicat CGT des Territoriaux de la Courneuve
1150 agents
195 syndiqués
FD Services Publics
Les agents de la commune de la Courneuve en Seine-Saint-Denis démarrent le mois de septembre par le rejet des conditions de travail dégradées.
La ville compte 1150 agents dont 850 titulaires de la fonction publique territoriale.
Trop de contrats précaires au sein de cette municipalité qui entravent le bon fonctionnement des services publics et en particulier dans le service de l’éducation, fait monter la colère chez les personnels qui refusent de continuer à travailler de la sorte.
C’est ce combat contre l’emploi précaire que le syndicat CGT des territoriaux de la ville entend poursuivre en ces premiers semaines de rentrée.
Cette bataille remonte en réalité avant l’été, lorsque le 9 juin dernier, une grève de 5 jours éclate chez les astem, les animateurs, les agents techniques et les gardiens des écoles qui ont vu progressivement leurs conditions de travail malmenées et de plus en plus précaires.
L’état de dégradation général dans ces services est tristement éloquent avec 50 % des personnels en situation de restriction médicale ou de postes de travail aménagés voir très aménagés en raison des mauvaises conditions de travail.
Malgré les alertes, la municipalité n’a pas pris les mesures nécessaires pour mettre un terme à ces situations.
C’est dans ces conditions, que le syndicat CGT décide d’aller à la rencontre des agents et met en place des tournées de services régulières dans toutes les écoles de la ville et distribue des tracts pour dénoncer les contions de travail.
Le 7 septembre dernier une assemblée générale du personnel réunissant plus de 70 agents est organisée pour décider des suites du mouvement.
Les agents listent leurs doléances qui hélas ne manquent pas :
- De nombreux agents sont en attente de reclassement et non remplacés (avec un surcroit d’activité qui se reporte sur d’autres agents)
- Les agentes en congé maternité sont remplacées par des vacataires
- Des vacataires sont placées sur des postes d’astem sans CAP ni concours
- Perte de confiance dans l’encadrement au sein du service éducation
- Dégradation de la mission éducative avec un taux d’encadrement de 1 adulte pour 20 enfants
Cette situation a donc conduit les agents à formuler des revendications à la hauteur des exigences nécessaires au maintien d’un service public de qualité, telles que :
- Un plan de résorption de la précarité et un retour à l’emploi pour les titulaires
- Le remplacement des agents en longue absence
- Le respect du taux d’encadrement en maternelle et du projet de restauration
- Le respect du dialogue et de la concertation
- L’attribution régulière des EPI pour tous les agents
- Des comptes-rendus de réunions afin que tout le personnel soit à égalité d’information
Face à la mobilisation des agents, la municipalité est contrainte de mettre en place un plan de lutte de la précarité dans ses services. Ainsi la CGT obtient :
- Le passage en qualité de titulaire pour 20 agents
- Le passage de 45 vacataires en contrats contractuels
Le syndicat des territoriaux de la Courneuve sera très vigilant sur l’application de cet engagement. Dans une ville telle que celle-ci, les services publics sont véritablement un lien social, un facteur de cohésion et d’égalité social qu’il faut défendre et accroitre.
Cette responsabilité, le syndicat CGT entend bien la défendre coûte que coûte et il a pour cela la confiance des agents qui ont placé la CGT première organisation syndicale avec 67,33 % aux dernières élections professionnelles au sein de la ville.
Montreuil, le 6 octobre 2022
